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UTILITÉ DE LA NUMÉRISATION

Gravure Voyage d'un livre à la Bibliothèque nationale de Henri Beraldi

Voyage d'un livre à travers la Bibliothèque nationale de Henri Beraldi, (1ere édition 1893).

Le papier est à nos jours le support de conservation le plus durable, car nous connaissons les conditions nécessaires pour le conserver le plus longtemps possible. Pour ce qui est des fichiers numériques, nous n’avons pas le recul suffisant sur les supports et leurs vieillissements pour connaître la durée et la qualité de conservation. Par contre, les téléchargements faits via Gallica sur les ordinateurs des utilisateur.rice.s, gardent trace de nombreux fichiers. La démultiplication des copies est un des meilleur moyen de sauvegarde à l’heure actuelle.

 

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Il faut également rappeler le rôle positif de Gallica sur les ouvrages papiers. En effet, plus le nombre de personne utilisant Gallica augmente, plus le nombre de documents numériques consultés croît, moins les utilisateur.rice.s vont se préoccuper des volumes papiers. Ce qui induit une meilleure conservation de ceux-ci, car ils sont moins manipulés. “Cela fait donc baisser la pression sur les collections originales, tout en satisfaisant les demandes” (1). Même si pour numériser un document il faut le manipuler une fois de plus, au final cela peut ensuite limiter grandement le recours à l’original. “Tout en sachant qu'aujourd'hui les professionnel.le.s sont beaucoup plus méticuleux.ses qu’auparavant. Les prestataires sont très surveillé.e.s et en cas de dégradations des amendes sont appliquées” (1). De plus, des filières de restauration existent et permettent de prendre soin des ouvrages endommagés en cas de besoin.

A l’inverse, parfois la numérisation peut accroître l’intérêt du public pour certaines collections, notamment les estampes. Gallica peut ainsi susciter un désir nouveau pour certains documents iconographiques. Dans ce cas, la pression sur les ouvrages originaux augmente à cause de la numérisation. “Mais c’est le cœur du métier de faire profiter le public. Et cela fait du bien moralement à celles et ceux qui travaillent sur la numérisation”. (1)


Enfin, la question de la valeur artistique des documents numériques se pose. Est-ce uniquement l’ouvrage original qui a de la valeur ? Susan Whitfiel y répond dans un entretien avec Gaëlle Béquet : “Les substituts numériques ont une valeur, mais tant que l’analogique perdure, l’original est le patrimoine”. (8)

“Le patrimoine [des fichiers numériques] est la valeur ajoutée par la BnF lors de la numérisation. Gallica est un patrimoine à cause de la sélection qui a été effectuée. Les outils de recherche font aussi partie du patrimoine” (8) ainsi que les notices créées et complétées par les bibliothécaires. 

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