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LES BIBLIOTHÉCAIRES IMPACTÉ.E.S

Association Valentin Haüy, le bibliothécaire : photographie de presse, Gallica

Association Valentin Haüy, le bibliothécaire : [photographie de presse] / [Agence Rol], Gallica.

Pendant environ 350 ans, le métier de bibliothécaire a assez peu changé. Mais les nouvelles technologies, le numérique et internet ont révolutionné tout cela de manière brutale. Depuis 30 ans, les bibliothécaires sont confronté.e.s à un changement d’identité de leur métier, passant d’un travail physique à un travail également numérique. Pour beaucoup, ce basculement a entraîné une perte de repères et une incompréhension vis-à-vis de l’intérêt de la numérisation.

Avant le basculement vers le numérique, l’éditorialisation n’était pas considérée comme une des tâches des bibliothécaires. Qui dit numérisation, dit nécessité de cataloguer de manière précise et normée, grâce à la création de notices. Ce sont les bibliothécaires qui ont apporté par leurs savoirs l’idée d’indexer tous les documents dans un format normalisé. Cependant, il aurait été préférable considérer les fichiers numériques comme des exemplaires numériques des exemplaires physiques et donc les dater par rapport à l’année d’édition de l’ouvrage et non l’année de numérisation (8). Tout à coup des tâches qui étaient auparavant ponctuelles deviennent quotidiennes. Grâce aux notices et aux recherches qui les accompagnent, l'institution offre des services toujours plus qualitatifs.  

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“Un document en ligne, c’est l’aboutissement de tout un travail, [c’est] l'apothéose” (1) d’un travail quotidien composé de nombreuses tâches informatiques, bibliographiques et physiques. L’importance de cette indexation est qu’elle intègre des éléments manquants dans la base de données. La numérisation grâce à ce catalogue numérique, son indexation et ses notices détaillées crée une réelle valorisation du patrimoine.

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Ces évolutions provoquent des changements dans l’organigramme, avec notamment des créations d’emplois. La numérisation a changé l’organisation de la bibliothèque en intégrant des pratiques bibliothéconomiques au sein de la mission scientifique. (8)

Même si cette transition est longue et ardue, elle a aussi eu des effets positifs pour les bibliothécaires, notamment concernant la partie médiation et pédagogique du métier. La numérisation permet une transmission plus large et offre la satisfaction aux bibliothécaires de renvoyer le.la lecteur.trice vers une solution, avec des fichiers numériques accessibles uniquement avec une connexion internet et un ordinateur ou smartphone. Comme l’a si bien exprimé Gaëlle Béquet ”L’apport de nouveaux savoir-faires orientés vers la captation et la satisfaction des usagers renforce parallèlement la composante de médiation du métier de bibliothécaire”. (8)

 

Le tournant 2000 fut déstabilisant pour les bibliothécaires. A cette période, la BnF intègre des pratiques marketing et commerciales, notamment avec les partenariats avec les éditeur.rice.s. Ce compromis entre logique de service public et logique commerciale a troublé les bibliothécaires, il.elle.s ne savaient plus vraiment pour qui il.elle.s travaillaient. 

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