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VERS LA NUMÉRISATION DE MASSE / 2007-2012 

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Le lancement officiel d’Europeana a lieu le 20 novembre 2008, sous le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy. Tirant parti de la présidence de l’Union européenne prise le 1 juillet 2008, la France met l’accent sur les projets numériques. Ainsi l’apparition et l’évolution des bibliothèques numériques ne sont pas seulement liées à l’innovation technique mais également à une stratégie politique.   

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La numérisation annuelle de Gallica ne cesse d’augmenter : ce sont 100 000 documents par an. En 2007 la troisième version de Gallica s’intitule « Gallica 2 ». Cette version est marquée par l'intégration de nouveaux types de documents : en plus des livres - des images, des revues, des articles de presse, des documents sonores, des cartes et des plans. D’autres options apparaissent comme par exemple, la recherche avancée ou le zoom.

 

En 2008, la nouvelle version de Gallica se caractérise par l’intégration des métadonnées de bibliothèques partenaires. La collection en ligne s’enrichit des ouvrages fondamentaux et précieux comme par exemple les œuvres complètes de Voltaire publiées à Paris au XIXe siècle. 

Des mesures ont aidé Gallica à mieux connaître ses gallicanautes et à entrer dans leur vie quotidienne, hors du cadre de recherche. Gallica a donc commencé à créer un blog et une lettre d’information et s’est lancé dans les réseaux sociaux avec sa page Facebook et son fil Twitter. Cela a permis d’installer un dialogue moins formel et de fidéliser ses utilisateur.rice.s. Au cours de ces années, l’ambition de rapprochement entre universités et organismes de recherche s’inscrit dans le dispositif BSN (Bibliothèque Scientifique Numérique). Le projet est présenté comme une « plateforme de coopération pour l’accès à la littérature scientifique numérique (hors documents pédagogiques) » (34). Cette action gouvernementale permet à la fois de « répondre aux besoins de tous les chercheur(euse)s et enseignant(e)s-chercheur(euse)s » et d’ « améliorer la visibilité de la recherche française » (34).

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Le 9 avril 2010, le blog Gallica annonce le partenariat de la BnF avec Wikimédia France. Désormais tous les internautes, au travers de Wikisource, peuvent avoir accès aux transcriptions d’œuvres tombées dans le domaine public issues de Gallica, ce qui permet à la BnF de consolider ses liens avec le public. Selon le communiqué de presse, « ce partenariat va permettre aux internautes de participer à la correction des textes afin que ceux-ci soient en tout point conformes avec la version originale » (35).

A partir de la fin des années 2000, la question de visibilité est au centre des ambitions de Gallica. Le projet 2011 Data.bnf.fr est devenu un outil de gestion de recherche des internautes les orientant vers les ressources de Gallica et de la BnF en général. Emmanuelle Bermès parle de médiation « automatique » « par le biais de l’ouverture et de la réutilisation des données » (36). La BnF fut la première institution culturelle à déposer ses données sur data.gouv.fr en 2011. Depuis 2014, la bibliothèque fait le passage de toutes ses métadonnées sous licence publique de l’État, ou licence Etalab, ce qui a  « encouragé la reproduction et la réutilisation des métadonnées, y compris à des fins commerciales » (37)

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