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L’INTÉGRATION DES NOUVELLES TECHNOLOGIES

A partir de 1990, la Bibliothèque nationale ainsi qu’un grand nombre de bibliothèques françaises ont développé des projets de numérisation ainsi que d’adoption de politique d’acquisition de ressources nativement électroniques.

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En 1991, la Bibliothèque nationale effectue des tests qualitatifs sur 7 000 éléments déjà numérisés dont 4 000 ouvrages achetés en librairie ainsi que 3 000 microfiches détenues par la Bibliothèque nationale. Cet état des lieux permet d’évaluer la qualité des premières numérisations et d’envisager une politique à plus grande échelle. (54)

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La Bibliothèque nationale décide par la suite d’engager un travail important de numérisation des textes fondamentaux.

Formes et Couleurs. Vingt planches en couleurs, [estampe] / Auguste H. Thomas, Gallica.

Formes et Couleurs. Vingt planches en couleurs, [estampe] / Auguste H. Thomas, 1921, Gallica.

Les premières numérisations se font au cours de l’année 1992 et s’accélèrent en 1994, lorsque la Bibliothèque nationale devient Bibliothèque nationale de France à la suite de sa fusion avec l’Etablissement Public de la Bibliothèque de France. La même année la collection dématérialisée s’étend suite aux tests de numérisation effectués l’année précédente. Des objectifs de numérisation ambitieux sont fixés, la Bibliothèque nationale souhaite produire 40 000 titres à partir de volumes papier et l'équivalent de 60 000 titres à partir de microformes. Face à l’accroissement du fonds, il devient urgent d’en généraliser l’accès. (51)

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Dans un premier temps, comme ça avait pu être le cas au XIVe siècle, l’exploitation des documents qui sont le fruit de cette première politique de numérisation est réservée exclusivement aux chercheur.euse.s à la suite d’une consultation interne. En effet, la BnF émet des réserves sur l’utilisation d’internet pour le partage de ces documents au grand public, en raison des questions juridiques posées quant à la diffusion des documents et du droit d’auteur.rice. Elle privilégie donc l’installation de postes spécifiques dans les bâtiments même de la BnF, ainsi que dans les bibliothèques partenaires.

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En 1995, la BnF ouvre son site internet et s’ouvre à une diffusion plus large de ses ressources, tout en conservant ses fins savantes.

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Dans un premier temps, ce sont les bibliothèques des départements, d'universités en France et à l’étranger, ainsi que les laboratoires du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) qui ouvrent la voie à la création de bases textuelles informatiques. C’est ainsi que des conservatoires d’archives numériques multidisciplinaires (American Memory (Library of Congress, Washington D.C.) British National Corpus, Norwegian Computing Center for the Humanities, the Oxford Text Archive etc…) voient le jour. (54)

Le 20 décembre 1996, la bibliothèque d’étude du site François-Mitterrand ouvre ses portes. Avec elle s’accompagne la mise en place de postes de consultation informatisée, Postes de Lecture Assistée par Ordinateur (PLAO), qui donnent accès à la plateforme de la bibliothèque numérique, contenant les premières numérisations entreprises dès 1992. Gallica nait l'année suivante avec l'ouverture de la plateforme en ligne. (51)

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