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GALLICA, CRÉATION ET PREMIÈRES ANNÉES

Formes et Couleurs. Vingt planches en couleurs,  [estampe] / Auguste H. Thomas, Gallica.

Formes et Couleurs. Vingt planches en couleurs,  [estampe] / Auguste H. Thomas, 1921, Gallica.

Gallica né ainsi le 10 octobre 1997, sous la présidence de Jean-Pierre Angrémy, avec la mise en ligne des collections numérisées. On y trouve alors quelques 2 500 imprimés disponibles en libre-service et près de 10 000 images. (56)

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Malgré la large diffusion en ligne des documents libres de droits, le fond reste également consultable sur les postes de lectures individuels disponibles à la BnF et dans les établissements partenaires.

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Gallica s’inscrit dans la continuité des missions de la BnF. Rassemblant les collections numériques, cette « bibliothèque dans la bibliothèque » permet à la BnF de mettre en avant la grande diversité de ses documents, les rendre visibles et accessibles par le plus grand nombre et s’insérer dans l’époque moderne via de nouveaux outils technologiques. Début d’année 1998, Gallica annonce son objectif : avoir une collection de 100 000 volumes et 300 000 images numérisées d’ici la fin du XXIe siècle. Ils ajoutent à ces collections les œuvres sonores provenant de la phonothèque nationale, soit près de 10 000 heures d’enregistrement. (56)

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Cet objectif sera cependant modifié en fin d’année 1998, le comité éditorial de Gallica préférant une mise à disposition de corpus thématiques, plus complets, mais choisis titres par titres, plutôt qu’une numérisation de masse.

Son premier leitmotiv est tracé : elle a pour but de faire émerger l’invisible. 

C'est un sous-ensemble des collections de la nouvelle bibliothèque, par rapport aux ensembles documentaires, mais qui souhaite être représentatif de la mission et du patrimoine détenu par la Bibliothèque de France. 

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Mais la dispersion des responsabilités entre les différents services de Gallica entraîne en 1998 une restructuration de ceux-ci, débouchant en 1999 en la création du Département de la Bibliothèque Numérique (DBN), placé sous la direction du service des réseaux, centralisant ainsi les missions. (57)

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D’autre part, Gallica développe l'offre proposée au public avec la mise en ligne de Gallica Classique, premier programme coopératif de numérisation né de la jonction des publications des sociétés savantes et des académies nationales. Il s’agit d’une entreprise de numérisation réalisée sur les documents du domaine public ou dont les droits ont été négociés avec les éditeur.rice.s pour favoriser la dématérialisation des collections d’imprimés.

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La politique de numérisation en vigueur sous la présidence de Jean-Pierre Angrémy choisit de privilégier la numérisation de documents en français, dans les langues de France, en latin et en allemand. On recherche la complémentarité entre la numérisation des collections de la BnF et celles des partenaires, afin d’assurer la complétude des documents.

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Autour d’Anseele Motte Bossut, L’inauguration des Archives du monde du travail, octobre 1993. Collection particulière de Daniel Labbé, Bibliothèque numérique de Roubaix

Autour d’Anseele Motte Bossut, L’inauguration des Archives du monde du travail, octobre 1993. Collection particulière de Daniel Labbé, Bibliothèque numérique de Roubaix.

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Dès ses débuts la plateforme connaît un grand succès. Face à l’enthousiasme du public, le président de la BnF, Jean-Pierre Angremy annonce rapidement la mise en ligne au tournant du millénaire d’une seconde version nommée « Gallica 2000 ». (55)

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Cette nouvelle version est dotée d’une politique scientifique plus aboutie, elle est aussi l’occasion de mettre en place une action concrète de valorisation du fonds grâce à l’inauguration de parcours thématiques (Gallica classique et Voyage en France). Grâce à cela, la plateforme peut organiser ses collections qui ne cessent de grandir et aiguiller le nombre croissant de visiteur.euse.s qui utilise la page web.

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Pour mieux adapter l’offre proposée, la BnF fonde en 2001 un partenariat avec France Télécom, afin d’entreprendre une grande étude sur les usages de Gallica.

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Forte de ces initiatives, Gallica n’a cessé de se développer. En 2005, dans un contexte de concurrence avec Google Books, ils enclenchent la numérisation à grande échelle en 2005 dans un contexte concurrentiel avec Google Books, jusqu’à atteindre la même année les deux millions de visites. Seulement 10 ans plus tard, ce sont 16 millions de visites qui ont été faite au cours d’une seule année. (55)

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