JACQUELINE SANSON
(1948, AMBOISE)
JACQUELINE SANSON
(1948, AMBOISE)
LA NUMÉRISATION - UTILITÉ, PROTECTION DES DOCUMENTS ET CONSERVATION
GALLICA POUR TOU.TE.S
« Je veux que soient entrepris la construction et l’aménagement de l’une des ou de la plus grande et de la plus moderne bibliothèque du monde. […] Je veux une bibliothèque qui puisse prendre en compte toutes les données du savoir dans toutes les disciplines, et surtout, qui puisse communiquer ce savoir à l’ensemble de ceux qui cherchent, ceux qui étudient, ceux qui ont besoin d’apprendre, toutes les universités, les lycées, tous les chercheurs qui doivent trouver un appareil modernisé, informatisé et avoir immédiatement le renseignement qu’ils cherchent.»
François Mitterrand, le 14 juillet 1988, l’interview télévisée avec Yves Mourousi sur TF1 (17)
En 1988, le projet de rénover la BnF a vu le jour. François Mitterrand, président de la République, a voulu créer une "bibliothèque d'un genre entièrement nouveau" à l’aide des technologies les plus modernes. Pour Jacques Attali, son conseiller, la BnF doit devenir une tête de réseau informatisé et jouer un rôle important dans le monde de la virtualité. À cette époque, en parallèle, l’engorgement du site Richelieu de la BnF rendait nécessaire soit la création d'une annexe soit un déménagement total.
François Mitterrand entouré de l'architecte de la BnF Tolbiac, Dominique Perrault, et d'Emile Biasini, en 1993 : [Photographie de Guy Hersant] / BnF, Libération.
Dans les années 1980, l'idée d'une bibliothèque virtuelle avec les collections numérisées consultables sur écran a d’abord été jugée peu réaliste. Pourtant, dans le projet initial de Mitterrand, les technologies multimédia étaient à l'honneur avec les salles de lecture équipées d’ordinateurs pour permettre aux lecteur.rice.s de consulter un ensemble de documents, libres de droits ou sous droits, constituant la "bibliothèque virtuelle de l’honnête homme" (une volumétrie de 100 000 titres et 300 000 images était prévue pour l’ouverture au public du site François Mitterrand). (18)
Au milieu des années 1990, le développement du Web et son ubiquité ont bouleversé le projet originel. La bibliothèque numérique de la BnF serait désormais accessible à tou.te.s et partout. Toutefois, des contraintes juridiques empêchaient la mise en disposition des documents sous droits sur la plateforme numérique; seules les oeuvres libres de droits pouvaient être mises en disposition sur le Web. Les développeurs du projet ont donc dû retirer plus d'un tiers des documents envisagés à numériser pour cette raison.
L'objectif primordial de Gallica est d'assurer à chaque citoyen.ne l’accès à un bien commun culturel. Il joue donc un rôle d’outil de diffusion. La numérisation patrimoniale est légitimée par la mise à disposition de ressources documentaires pour tou.te.s. Diffusé librement et gratuitement sur l'Internet, le document numérisé va devenir un véritable bien commun. (4)
Capture d'écran de quelques applications proposées par Gallica sur Éditions BnF.
Hors du site web, la BnF propose au public une application Gallica iOS et Android. Cette application, téléchargeable gratuitement sur l’App Store et sur Google Play, donne accès aux documents consultables dans Gallica. Elle permet d’effectuer des recherches au sein de l’ensemble des fonds numérisés. Chaque document peut être téléchargé intégralement ou partiellement pour que l’internaute puisse facilement construire et enrichir sa propre bibliothèque. (30)
"Innover au service des publics" est l’un des six axes stratégiques prioritaires définis par la BnF dans le Schéma numérique de 2016. L’objectif est d’accélérer la circulation des contenus et des savoirs dans différentes communautés d’internautes, des plus généralistes aux plus savantes. Le but est de mieux communiquer avec les utilisateur.rice.s existant.e.s, de développer de nouveaux publics, en particulier les jeunes publics, et de créer une communauté dynamique, en multipliant les modes de présence sur les réseaux sociaux. À côté des activités numériques, Gallica a aussi organisé des événements offline nommés Hackathon afin de stimuler les initiatives informatiques, d’aider les utilisateur.rice.s débutant.e.s à découvrir, à exploiter les fonds documentaires de Gallica, et de fédérer la communauté des Gallicanautes. Les Gallicanautes sont aussi des ambassadeur.rice.s qui contribuent à la diffusion de l'image de Gallica et de ses collections.